Formé par son oncle, Anne de Murviel, évêque de Montauban, puis vers 17 ans au séminaire St-Sulpice. Séjourne à Alet (dans l'Aude) auprès de Nicolas Pavillon, évêque du lieu en bons termes avec les jansénistes de Port-Royal.
Ensuite il acquiert le bonnet de docteur en théologie à la Sorbonne en
1661. Alors bien vu à la cour de Louis XIV, il occupe les fonctions
d'aumonier de la reine-mère, Anne d'Autriche.
En 1664, il est nommé évêque de St-Pons-de-Thomières,
un des plus pauvres et plus petits de France (42 paroisses). En 1710,
il refuse de recevoir la bulle du pape Clément XI, condamnant le
jansénisme.
Protégé par le chancelier d'Aguesseau, obstiné et susceptible, il se met
à dos les autres évêques de France et la Cour. Il meurt sans avoir ni
défendu le jansénisme ni l'avoir condamné. Il repose dans le cimetière
de St-Chinian (34) où il décéda le 13 mars 1713.
"Un saint et grand évêque mourut en ce temps-ci, Montgaillard, évêque
de Saint-Pons, que ses vertus épiscopales, son grand savoir... (Mémoires de Saint-Simon)