PEYRUSSON - MAURISSET



Patronymes de cette page :

CANIER, CHARLET, HUGONNEAU-LESSARD, JOUHANAUD, LA NOUALHE de LACHEZE, MAURISSET, PEYRUSSON, RAOULX, VANDERMARCQ, VEYRIER du MUREAU.


Après avoir évoqué les familles Devoyon et Jouhanaud, nous voilà arrivés au terme de notre voyage dans la branche des Peyrusson-Maurisset.
Les Peyrusson sont une famille de propriétaires terriens installés depuis le XVIIme siècle à Virolle, commune de Champnétéry, canton de St-Léonard-de-Noblat. Ils sont les héritiers des agriculteurs ambitieux appelés comparsonniers formant des équipes de travailleurs agricoles liés par des liens familiaux qui se virent attribués au XVIme des métairies importantes. La maison de Virolle est le type même de bâtisse de ferme classée dans les maisons de maître. Ce type de logis comporte au rez-de-chaussée deux pièces d'habitation de part et d'autre d'un escalier central à deux volées droites. Cet escalier en charpente comporte un noyau torsadé portant la main courante. Le logis a un étage d'habitation où sont situées les chambres et un étage de comble généralement éclairé en façade. La maison est entourée d'un parc ce qui l'a met à l'écart des bâtiments d'exploitation.
Les Peyrusson sont fortement intégrés dans le monde rural et bourgeois. Ainsi, Jean-Baptiste Peyrusson, le beau-père de Thérèse-Fanny Jouhanaud de l'Isle, avait épousé en 1797 Paule-Françoise Veyrier du Mureau. Les Veyrier, puissante famille de petits industriels installés sur les bords de la Maulde, à l'Artige, confluence de la Maulde et de la Vienne, occupent le château du Mureau, une bâtisse du tout début XVIIme, profondément remaniée au XIXme, érigée sur les ruines d'un château fort du XIIme.
Delphine de Lachèze, 1827 † 1877, est issue d'une famille établie à St-Léonard-de-Noblat depuis plusieurs générations. Parmi ses ancêtres, nous avons relevé un Anthoine La Noualhe de Lachèze 1634 † 1710, maire de St-Léonard. Le père de ce dernier, François, avait lui aussi été maire de la petite ville. Richard de La Noualhe 1504 † 1560 était connu comme maître imprimeur.

Les Maurisset, eux sont des nouveaux venus dans le paysage local. Cette famille est originaire de l'île d'Oléron. Un de ses membres a donné son nom à une rue de St-Pierre-d'Oléron. Le premier que nous connaissons est Barthélémy MAURISSET, 1735 † 1803. Son fils Pierre-Antoine, 1763 † 1852, est connu comme armateur, c'est à dire qu'il exploitait une flottille de barques à voiles assurant le trafic côtier avec le continent. Ensuite nous avons Louis-Antoine, 1791 † 1875, lui aussi armateur puis Antoine-Charles, 1824 † 1881. Enfin Victor 1849 † 1936, qui vint s'installer à St-Léonard-de-Noblat où nommé inspecteur de l'enregistrement il épousa en 1881 Fanny PEYRUSSON.

MAURISSET épouses
BarthélémyJeanne CHARLET
1738-1823
Pierre-AntoineJeanne-Marie RAOULX
†1794
Louis-AntoineJeanne VANDERMARCQ
1800-1835
Antoine-CharlesThérèse CANIER
1831-1915
Victor Fanny PEYRUSSON
1854-1936

De ce mariage naquirent trois fils, Charles , 1882 † 1917, Pierre et Joseph, 1893 † 1918. Seul Pierre a eu une descendance. Né en 1885, il épousa en 1913 Edith Hugonneau-Lessard, 1893 † 1978, et décéda à Limoges en 1975.
Le papier peint background de cette page est une gravure de la collégiale de St-Léonard-de-Noblat dont nous ne pouvons pas ne pas évoquer le passé.
St-Léonard doit son nom et son origine à un pieux solitaire venu faire retraite en Limousin. Né vers 494, de parenté royale, Léonard fut baptisé par Saint Rémi, son parrain étant le roi Clovis. La reine Wisigarde dut la vie sauve et une heureuse délivrance à l'intervention de l'ermite Léonard. Le roi lui fit don de la forêt de Pauvain qui devint ainsi Noblat (don royal). Une chapelle fut construite et une communauté monastique s'y implanta sous l'autorité de Léonard. A sa mort, le 6 novembre 559, sa dépouille fut accueillie dans l'oratoire. Se trouvant sur le chemin de St-Jacques-de-Compostelle, le tombeau fut très vite l'objet d'un pèlerinage, le saint devenant le patron des captifs suppliants et des femmes enceintes. Il est invoqué aussi pour la fécondité des foyers. Les pèlerins se doivent de toucher le verrou, le cep de prisonnier, suspendu au-dessus du tombeau. Ainsi des prisonniers célèbres offrirent à St-Léonard de somptueux présents, Richard Coeur de Lion, Charles VII pour la libération du royaume, le prince de Condé ... les miauletous, ainsi nomme-t-on ses habitants, pour la libération, en 1575, de la ville occupée par les troupes calvinistes.
La collégiale royale St-Léonard est un chef-d'oeuvre d'architecture romane en Limousin. Dès le XIme furent érigés le baptistère et les murs de la nef et du transept. Le siècle suivant vit la construction du clocher, du choeur, de l'abside et des 7 chapelles rayonnantes. Le clocher qui s'élève à 52 m sur trois étages carrés en retrait les uns par rapport aux autres se termine par un passage au plan octogonal sur deux étages amortis par une flèche en pierre. Le baptistère entre le porche et le croisillon nord est un curieux édifice en rotonde appelé par certains le sépulcre. Il est encore marqué par son architecture roman primitif. Surmonté d'une coupole portée par huit piliers cylindriques et entouré d'un déambulatoire circulaire il s'ouvre sur quatre absidioles voûtées en cul-de-four.
Le bourg lui-même s'est formé à la convergence des axes reliant Bourges à Bordeaux d'une part et l'Auvergne au Poitou d'autre part sur un promontoire dominant la Vienne. Le centre ville, à l'intérieur d'un périmètre datant du XIIme, a conservé un intéressant ensemble du XVIme et XVIIme siècles avec quelques restes architecturaux du XIVme. Les maisons de pierre avec étages à pans de bois offrent encore bien des charmes aux ruelles de la cité. Les portes d'entrée des maisons aménagées sous arc ou sous tympan permettent souvent d'admirer des escaliers de bois à vis (XVIme) ou à volées droites (XVIIme) qui révèlent la qualité des artisans locaux et la prospérité de la ville à ces époques.
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Devoyon- - Jouhanaud
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Mise à jour - created on 1st June 1997